Traversée vers les iles de Madère

Cascais – Porto Santo – Un premier bain dans l’océan

Jour 1 :

Après quelques dernières préparations, il est temps de partir de la baie de Cascais. Le yankee est en-radié sur l’étai largable, le taud de grande voile est enlevé, le régulateur d’allure (notre troisième équipier infatigable!) est à poste, on se compte 1, 2, GO !!! C’est le départ de cette traversée Cascais- Porto Santo.

Le départ de la baie se fait toutes voiles dehors, encore peu de vent! Le vent est à quelques milles des côtes. On est obligé de mettre le moteur pour s’en écarter.

Une fois éloignés de la côte, le vent augmente subitement, la mer commence à se déchaîner. Les prévisions était un peu optimiste : le vent est bien plus fort que prévu. Le bateau prend une gite de 30°. Les vagues nettoient le pont! On prend un ris puis 2 dans la grande voile. Le Yankee est rangé, on le remplace par le foc 2.

Après pas loin d’une heure d’efforts intenses, le bateau est enfin équipé pour le trajet. On finalise la mise en place du régulateur. Le bateau file avec une moyenne de 6 à 7 nœuds.

Cargo en vue!!! C’est gros!!

On passe de jour les différents rails de cargos. Ils se suivent à la queue leu-leu.

Cette journée laisse place à une nuit étoilée : que de rêves à regarder les étoiles !! Superbe !

Les quarts de nuit s’enchaînent tous les 1h30. Rien à signaler durant la nuit.

Jour 2 :

Le vent reste fort dans la matinée mais commence à mollir de plus en plus. La vitesse du bateau diminue. La mer reste toujours présente. Le bateau bouge un peu dans tous les sens.

On essaye de mettre le Yankee. Le guindant de la voile est légèrement trop grand. On préfère l’affaler. On l’utilisera en bordure libre pour les traversées futures.

Le vent mollissant de plus en plus, on décide de renvoyer l’ensemble de la toile : grande voile et génois. La retenue de bôme fait son office et évite des mouvements de bôme intempestifs. On revient sur des moyennes entre 5 et 6 nœuds. Que c’est agréable de faire un trajet avec enfin du vent !! Déjà 200 MN de parcourus !

Les quart de nuit s’enchaînent à la lumière du compas de navigation.

Cap au 220 ° – Seule lumière du cockpit

Jour 3 :

Au petit matin, tout l’équipage est définitivement amariné. Le frais commence un peu à manquer. On rêve de jambon. Pourquoi ne pas avoir acheté le fameux jambon à Porto ??

La ligne de pêche que l’on met depuis le jour 2 ne donne pas son du.

Yoann est désespéré ! Il cri même sur un ton ironique : « Si l’on pêche quelques choses, je débarque ». Merci Yoann.

C’est à ce moment que la fameuse bonnite mord. Ni une ni deux on la remonte. Une belle prise qui nous fera 3 repas. On fait comme si Yoann n’avait rien dit. Cela fera une superbe dégustation!

Il est beau mon poisson!!

Le premier repas sera des sashimis très frais avec du riz. Que c’est bon, ça vaut bien un jambon !!

Sashimi de poissons avec son riz accompagné de sa sauce soja!

Le deuxième repas sera une grillade de thon. Le troisième un thon cuit dans le citron et de l’huile d’olive. J’en ai l’eau à la bouche rien que d’y penser.

La nuit s’enchaîne.

Jour 4:

Tout le monde est en forme ! Personne n’a hâte d’arriver. Une journée ou 2 de plus ne nous gênerait pas. On profite de la navigation.

Le bateau file tranquillement vers son but!

Quelques invités surprises s’invitent sur le bateau : une seiche !

Effet d’artiste de seiche!

Après quatre jours de traversée, on aperçoit Porto Santo.

Dernière lueur avant l’arrivée

Il fait nuit. L’ile sort peu à peu d’une brume orange au milieu de l’obscurité. On mouille de nuit sur la grande plage proche de la marina un peu à l’écart des autres voiliers.

Une bonne nuit de sommeil bien méritée nous attend!! :-))))

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